- Les prophéties de Nostradamus :
Les prophéties de Nostradamus garantissent des échanges multiculturels contradictoires en nos temps troublés par les attentats aveugles d'Al Qaïda, la guerre en Irak, le conflit israélo-palestinien, la montée en puissance d'une Chine qui bafoue les droits de l'homme, le milieu naturel déchaîné transformé en poubelle, les sectes malfaisantes qui ont rejoint le combat décadent de l'Antéchrist et les gouvernements qui exercent leur contrôle jusque dans la vie privée des individus - autant de préludes possibles au grand conflit final de l'apocalypse, thème de prédilection des prophéties.
La difficulté principale qui se pose aux interprètes des Centuries provient de l'extrême complexité du vocabulaire de Nostradamus. La bibliothèque est un lieu de lecture et d'étude où toutes les ressources nécessaires à la compréhension d'un quatrain, d'une phrase ou d'un mot sont mises à disposition. On peut y faire défiler les quatrains et, au fil de la lecture, obtenir la définition des mots sans même quitter la page courante grâce au dictionnaire de Nostradamus. Chacun est mis à contribution pour suggérer ses définitions. D'un simple clic, on obtient les commentaires et les interprétations déposés au fil des années pour le quatrain courant. Ainsi, le lecteur peut déployer toute sa concentration, sa perspicacité et son énergie à la compréhension des prophéties
Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques
Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques de Nostradamus (avec, peut-être le « quatrain de Varennes » IX, 20) est le trente-cinquième de la première centurie (Centurie I, quatrain 35)
Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.
Selon les adeptes d'une lecture prophétique, ce quatrain annoncerait la mort d'Henri II.
En juin 1559, le roi Henri II affronta le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté (selon ces adeptes) tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque (selon certains, en or) et aurait eu l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard.
Voici ce qu'en dit l'historien québécois Pierre Brind'Amour (qui, pour sa part, pense que Nostradamus interprète un prodige céleste tel que celui qu'on aperçut en Suisse en 1547, montrant un combat entre deux lions) : « Ce quatrain, le plus célèbre des Centuries, fait les délices des amateurs d'occultisme, qui veulent y voir l'annonce du tournoi qui opposa Henri II et le sieur Gabriel de Lorge, comte de Montgomery, le 1er juillet 1559. On sait qu'Henri II, blessé à l'œil par son adversaire, mourut de sa blessure le 10 juillet suivant. Les sceptiques, dont je suis, s'émerveillent de la coïncidence ; les adeptes y voient la preuve de ce qu'ils ont toujours su, à savoir que Nostradamus avait un don de clairvoyance. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement. » (Nostradamus astrophile, p. 267; Les premières Centuries ou Prophéties, pp. 99-101).
Le professeur de linguistique Bernard Chevignard[48] note lui aussi, que « ni Blaise de Monluc, ni François de Vieilleville, ni Claude de l'Aubespine, ni Brantôme ne mentionnent une quelconque prophétie de l'oracle de Salon à ce propos [la mort d'Henri II], mais font état de leurs propres rêves prémonitoires ou d'une prédiction de l'astrologue napolitain Luca Gaurico ».
(Brantôme a bien fait allusion à l'incident, mais ne parle que d'un 'devin' qui n'était pas nécessairement Nostradamus).
B. Chevignard relève de plus que, dans ses Présages en prose, à la fin de ce qui concerne le mois de juin 1559 (Henri II fut blessé en juin et mourut en juillet), Nostradamus, après avoir écrit « Quelque grand Prince, Seigneur & dominateur souverain mourir, autres défaillir, & autres grandement péricliter », ce qui fait s'écrier à son dévoué exégète Chavigny : « Icy infailliblement est présagée la mort du Roy Henry II », avait ajouté immédiatement après : « La France grandement augmenter, triompher, magnifier, & beaucoup plus le sien Monarque », d'où ce second commentaire de Chavigny : « Ceci est dit pour déguiser le fait. »
Chavigny, d'ailleurs, n'a pas interprété le quatrain I,35 comme annonçant la mort d'Henri II, non plus que Nostradamus lui-même, qui privilégiait le quatrain III, 55 (après l'avoir rétro-édité, d'ailleurs!). Cette interprétation n'est pas attestée avant 1614
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Sources :
1 >
http://nostradamus.nostradamia.com2 >
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nostradamus