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 Le catalan - El català

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Kotori
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Kotori


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Le catalan - El català Empty
MessageSujet: Le catalan - El català   Le catalan - El català Icon_minitimeJeu 16 Mai - 13:16

La langue catalane :

- Géographie:

Le catalan fait partie des langues latines, comme le français, l'espagnol, le portugais, l'italien, l'occitan, le roumain. Il est parlé dans la partie nord-est de l'Espagne (la Catalogne: Barcelone), au sud jusqu'à Valence inclus, plus la frange Est de l'Aragon, les Baléares, plus un village de Sardaigne.

Le catalan inclut aussi l'Andorre, dont c'est (maintenant) l'unique langue nationale officielle (c'est le seul pays au monde). En Espagne, il s'agit d'une langue régionale, parlée dans toute la Généralité de Catalogne.

La constitution espagnole, avec la récente loi sur les autonomies (1976), reconnaît cette langue comme étant officielle, mais uniquement à l'intérieur du territoire espagnol. S'il s'adresse à un étranger, ou à l'étranger, le Catalan doit s'exprimer en espagnol (castillan).
La Catalogne a donc 2 langues officielles.
La Catalogne et le catalan, dans l'Espagne

Le Val d'Aran (source de la Garonne, versant nord des Pyrénées donnant sur la Haute-Garonne: Luchon), faisant partie de l'Espagne et de la Généralité de Catalogne, a en plus une 3ème langue: la langue locale qui est le gascon. L'écolier y apprend donc tout parallèlement dans ces 3 langues, dès la maternelle.

Le catalan est une langue que je trouve belle, et dont on sait qu'elle est une des plus proches du latin. L'occitan et le catalan sont en fait la même langue, qui se sont appelées différemment pour des raisons historiques, à partir du XIIème siècle. Au Moyen âge d'ailleurs, cette même langue s'appelait le llemosí (limousin), mais aussi le provençal, et les troubadours (trobadors: inventeurs, compositeurs (trouvères), mais aussi rencontreurs (trobada)) chantaient dans cette langue depuis Bordeaux et Clermont jusqu'à Barcelone et Avignon. L'occitan s'est ensuite légèrement francisé, comme le catalan s'est légèrement hispanisé: cotxe (veitura), gràcies (mercès), el (lo), ser/estar (ser), bé (plan)...

La langue occitane comprend actuellement les dialectes: limousin, auvergnat, gascon, provençal et languedocien. Le catalan se rapproche le plus du languedocien. Mais dans ces 2 langues (catalan et occitan), à part quelques mots, les tournures et le vocabulaire sont souvent identiques; par exemple les jours de la semaine (dilluns, dimarts, dimercres, dijous, divendres, dissabt, diumenge); "avec" se dit "amb", "re-" se dit "tornar", dans "dins", fromage "formatge", brûler "cremar", dernier "darrer", déjeuner "dinar", dîner "sopar", haricots "mongetes", tête "cap", le serpent "la serp", même "mateix", etc... etc...

Bref, en France, on a regroupé nos dialectes romans et on les a appelés langue "occitane"; si tout ça était à refaire, on aurait regardé un peu au-delà la frontière pour y inclure aussi le catalan.


Prononciation:

La prononciation et l'écriture du catalan, avec l'observation d'autres langues comme le français ou le roumain, peuvent aider à la prononciation (perdue) du latin. Par exemple, le "o" non accentué se prononce "ou". Ainsi "Romania" se prononce "Roumania" ce qui a donné "Roumanie" en français, ou "governar", qui se prononce "gouberna", "gouverner" en français.

Comprendre la prononciation est une clé de la compréhension du catalan. C'est le but de cette page. Les mots catalans, malgré parfois une très forte ressemblance écrite avec le français, ne se prononcent souvent pas du tout pareil, et c'est très déroutant pour comprendre et se faire comprendre.

Les mots dont la dernière syllabe est accentuée (et se terminant par "í", "ó", "à" ou "ú") correspondent souvent au français respectivement: "in", "on" (ou "ou"), "an" (ou "ain") et "un". Par exemple: molí, camió, Perpinyà, cerdà, qüestió, pa, botó, algú, pingüí (comme Kinder), mamà. Remarquez qu'au pluriel ces mots retrouvent leur "n": molins, camions, cerdans, qüestions, pans, botons, alguns, pingüins, mamans.

Comme dans beaucoup de langues (sauf le français), l'accentuation est très importante (encore plus marquée qu'en espagnol) et on accentue l'avant-dernière syllabe, sauf s'il y a un accent écrit ailleurs, ou que la dernière syllabe se termine par une consonne. Les voyelles non accentuées sont parfois presque muettes ou absorbées par contraction, comme en occitan (c'est ce qui fait la difficulté de cette langue pour nous français par rapport à l'espagnol qui est plus simple). Par la suite, je souligne la voyelle accentuée dans la phonétique. Certaines traductions sont en info-bulles (Internet Explorer).

En phonétique, on écrit [u] le son ou de "toutou". Par exemple, "un" se dit "ounn" [un].

Le "a" et le "e" non accentués se prononcent œ (à mi-chemin entre a et e), contrairement à l'espagnol et même à l'occitan où le "e" se prononce é. Par exemple:
un cop de mà: [un còp dœ ma] (un coup de main)
gràcies: [grassiœs]
comarca, comarques: [kumarkœ, kumarkœs] (région(s))
estofada: [œstufadœ] (étouffée)
Si vous y arrivez difficilement, mieux vaut le prononcer a que è. Ainsi, Figueres et Roses continuent à se prononcer (presque) Figuéras et Rosas, et non pas Figuérès et Rosès.

Toutes les voyelles se prononcent. Par exemple, "au" se prononce aou, "eu" éou, "ai" aï, "ou" o-ou, "oi" oï. En phonétique, on note [aw], [éw], [ai], [ow], [oi]. On note [u] le son ou. Entraînez-vous: restaurant, Europa, euro, taula, bou, aigua, meitat, pneumàtic, creure, boira, festaire, adéu-siau, Gaudí, caueu.

Les accents écrits sont très importants: ils indiquent si une autre syllabe (que l'avant-dernière) est accentuée, donc en plus de l'intonation (très importante), ça change aussi la prononciation (en plus du sens). Exemples:
porro: [pórru] (poireau)
porró: [purró] (pichet pour boire à la régalade)
secretària: [sœkrœtariœ] (secrétaire)
secretaria: [sœkrœtœriœ] (secrétariat)
record: [rrœkòrt] (souvenir)
rècord: [rrèkurt] (record)
espera: [œspérœ] (il attend)
esperà, esperar: [œspœra] (il attendra, attendre)

Le féminin pluriel est en -es, ce qui oblige parfois à modifier l'orthographe (pour que ça se prononce exactement pareil [œ], le [s] en plus):
l'aigua, les aigües
la roca blanca, les roques blanques
pluja, pluges
mitja, mitges
formiga roja, formigues roges
una pinça dolça, unes pinces dolces

Comme l'occitan, on utilise des pronoms devant les prénoms: l'Enric, la Montse, en Robert, et on contracte les tournures - comme en français :

me'n vaig [mœn batsh]: je m'en vais
se'n va als banys: il s'en va aux bains (als=a els)
pel tunel dels Rocs: par le tunnel des Rocs (pel=per el, dels=de els)
can Robert: chez Robert
se'ls donà: on leur donne
deixa'm en pau: laisse-moi tranquille
posa't les botes: mets tes bottes (mets-toi les bottes)

Et on contracte encore plus oralement (liaisons):

- A quina hora vols anar al cine: [œ kinòrœ bòlzœnall sinœ]: à quelle heure veux-tu aller au cinéma ?
- M'és igual, me'n foto [mézigwall mœn fótu]: ça m'est égal, je m'en fiche
- Fins ara, doncs [finzarœ dòns]: à bientôt donc

Lettre Prononciation Exemples Commentaire

a, à - a si accentué, œ sinon cantar [kœnta], cansalada [kœnsœladœ], està bé [œsta bé]

e, é, è - é ou è si accentué, œ sinon cafè [kœfè], ple, misteri [è], misteriós [œ], gelat [œ], preu [è], progrés [prugrés], segur [sœgu], de [dœ] Le e accentué est è. On écrit explicitement é si é; exemple: bé, véns, és, adéu

i, í, ï i idiota, molí, ruïna país, plur: països [paizus]

o, ó, ò - o si accentué, "ou" sinon cançó, concret [kunkrét], botó [butó], colom [culóm], posar [puza], molí [muli], fotògraf [futògrœf], mesos [mézus] le o accentué peut être ouvert (porc, pot, sinòvia, gatosa [ò]) ou fermé (camió, forn, móra, catorze [ó])

u, ú, ü ou un, mundial, oportú [upurtu] muet après g ou q si devant e ou i (guia, maques) sauf si ü (qüestions, Güell [gwé£])

u final après voyelle w (diphtongué) actiu, nou, neu [néw], niu, nau, adéu, infinitiu [u] léger, car c'est l'avant-dernière voyelle (syllabe) qui porte l'accent

c s ou k, comme en français comarca [k], direcció [ks], civic, ceba, fàcil [s] fém.pluriel: comarca, comarques

ç s, comme en français França, caçador, peça, dolça, començar, calçons, convençut [kumbœnsut] jamais devant e,i (peça, peces), mais peut être la dernière lettre: dolç, comerç, feliç, falç (plur: falçs), el glaç

g - g ou j, comme en français Girona, gat, gelada, governador, guerra, artiga Mais prononcer [gw]: igual, guardar, aigües, lingüístic, pingüí, llengua (plur: llengües);...

ig final tsh puig [putsh], passeig, faig, mig, roig [rròtsh] Comme -tx final: despaig=despatx
féminin: mitjana, roja [rròjœ]

h - muet l'home, l'hivern, l'hort, prohibir [pruibi], hi ha, fer-ho [féru] contrairement au gascon, où le h est bien expiré

j - j comme en français jovial, jutge, jardí, mitjà, menjar on n'écrit jamais je et ji, mais ge et gi; ex: pluja, plur: pluges

ll, tll lie (soulier)
on note [£] paella, muralla, llarg, lloc, conill, millor, espatllat lh en occitan (Vielha) et portugais (Carbalho)

l.l ll - col.lectiu, col.lisió, il.lustre, instal.lació, pel.lícula c'est un "l" doublé, qu'on est obligé d'écrire comme ça pour ne pas le confondre avec "ll"

l final l presque u sal, el [œll], fatal, actual d'ailleurs en occitan, c'est "actuau"

ny - gn français
on note [ñ] any (comme Ste-Agne), castany, Catalunya, Espanya, estany [œstañ], puny, menys, Carlemany, Avinyó ñ espagnol, nh occitan ou portugais (piranha)
"-nys" se prononce un peu [ñsh]

nc ou ng final nk, ou ng comme dans l'anglais "sing" cinc, blanc, sang, Pirenenc

q - k (devant e ou i) monarques, què, quinina prononcer [kw] devant a,o, ou e,i si ü: quatre, quan, antiquari, quotidià, qüestió, freqüent...
Le "k" ou "ch" se transforment en "qu": quilo, quilobyte, quilowatt, quilòmetre, quilolitre, esquiar (skier), monarquia, riquesa (richesse), màquina, caqui, pàrquing...

r final - non prononcé cantar [a], diner, muller, carrer, Ballaguer [é], color [kuló], major, invertir [inbœrti] Même: anar al [œnall], donar el [dunall], fer el [fé œll], finir els [fini œlls]
Sauf si trait d'union: fer-ho [féru], finir-ho [finiru], estar-se [œstarsœ], vestir-te [bœstirtœ]
Sauf aussi: car, mar, nèctar [nèktœr]

rr ou r initial - doublement roulé serra, reforçar [rrœfursa], rebaix [rrœbash], barri

s - s ou z, comme en français salt, roser, massa, sismic

t devant j - d metge [médjœ], setze [sèdzœ] comme [k] devant [z] qui s'adoucit en [g]: èxit

v - b vaca, avui [œbui], convertir [kumbœrti] b comme en espagnol

x, ix sh xoriço, xocolata, marxar, planxa, cotxe, caixa [kashœ], això [œshò], baixar, eixample, mateix, boix [bósh], dibuix [dibush], coixí [kushi] sauf:
[ks]: taxi, sexe, extra, màxima, relaxar, excel.lent...
[gz]: exacte, exemple, Mèxic...

ble final - plœ diable, moble, agradable, amable, impossible on appelle ça des consonnes explosives !

g,d,gle,b final k,t,klœ,p llarg, catàleg, ràpid, fred, Madrid, quietud, sud-oest [sutwést], record, regle, cable, verd [bèrt], verb [bèrp]

consonne doublée double barri, innovació, il.luminació, commemorar, espatllar
prononcé, car plus rare qu'en français.
attention: ll différent de l.l, collons!
tll est un ll doublé: batlle [ba££œ]

consonne finale se prononce gas, rosat, simpàtics, camions, bosc, bosquet mais pas toujours: aquest [œquèt], diners [dinéss], roser [rruzé], temps [témz], cantant [kœntan], regent [rrœjén], mont [mòn], salt [sal], sant [san], por [pó], molt [mól], restaurant [rrœstœwran]

Les autres lettres se prononcent comme en français (d,f,z,etc...)

Les différences de pronconciation avec l'occitan sont minimes.

Conclusió:

Contrairement à l'occitan qui a du mal à se transmettre actuellement par des occitans de souche, le catalan est toujours resté une langue bien vivante, malgré qu'elle ait bien failli disparaître vers le 19ème siècle. Elle a été restaurée et épurée par l'Institut des Etudes Catalanes (en liaison d'ailleurs avec l'Institut des Etudes Occitanes en France, qui a parallèlement défini l'écriture de l'occitan (ce qui a d'ailleurs creusé un petit fossé avec la Provence, attachée à Mistral (graphie française): Mirelha ou Mirèio?...).

Lorsque vous voyagerez à travers la Catalogne, ses villages, ses monuments, ses gens, vous ressentirez une certaine familiarité avec la moitié sud de la France, et un contraste avec la vraie Espagne, plus à l'ouest (Aragon). Rien que les noms de quelques villages sont évocateurs: Montesquiu, Rocafort, Verdú (Verdun), Montclar, Castellnou, Sant Martí, Santa Coloma, Bellver, Montferrer, l'Hospitalet, Balaguer, Castelló (Castillon), Blancafort, Vilallonga, Puigpelat (Puy pelé), Montalbà (Montauban), Vilar, Neuvic (Village neuf), Puigverd, Monistrol, Montagut, les Deveses, Maresme, Viladrau, Montblanc, Vic, Llinars, Avinyonet, Queralt, la Font Gran, les Planes, Fontanelles, les Solanes, Arties, Banyeres, Mont-rodon, Vilabertran, Pont de l'Arbre Sec (si-si, c'est du pur catalan!)... Les monuments renaissance et les châteaux rappellent l'histoire et la culture communes, l'amour courtois des troubadours, les Catalans pratiquent la convivialité, la tolérance, le savoir-vivre et, finalement, la discrétion et la discipline.

En tout cas, c'est vrai que pour nous Français, on a du mal à comprendre comment un peuple peut avoir 2 langues officielles, et on reste sceptique sur l'avenir et les rapports entre le gouvernement central espagnol et la Généralité de Catalogne, comment ça peut se passer sans graves anicroches, etc... Il est vrai que dans les années post-franquistes il y a eu une réaction indépendantiste qui a tendance à diminuer aujourd'hui. Finalement tout ça a l'air de se passer plutôt de façon harmonieuse et bien définie (pour l'instant). Le roi Juan Carlos y est pour beaucoup.

(Pause: le Français, en traversant la frontière et pour se défouler de tout ça, pourrait crier: "Viva España !" )

Cette incompréhension est aussi un peu réciproque: un Espagnol (ou Catalan) ne comprend pas qu'en France on ne parle que le français, et s'étonne par exemple que dans les Pyrénées-Orientales on ne voit aucun panneau en catalan. Nous, en entendant cela, on a d'ailleurs tendance à prendre cette réaction comme quelque peu agressive.

- Source : http://eric.hurtebis.chez-alice.fr/catalan.htm

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- Autre article :

- Le catalan (en catalan : català) est une langue appartenant à la branche romane de la famille des langues indo-européennes. Elle compte entre 9,1 et 10 millions de locuteurs en Catalogne, dans la Communauté Valencienne (où elle s'appelle le valencien - el valencià, en catalan), dans les les Îles Baléares, dans une petite partie de l'Aragon (la Franja de Ponent - la Frange de Ponent, en français), en Andorre (où elle est la seule langue officielle), dans la majeure partie des Pyrénées-Orientales et à Alghero (L'Alguer) qui se situe en Sardaigne.

Le catalan est issu du latin des Pyrénées catalanes (v. 900). Le nom "Catalogne" n'apparaît lui, qu'au XIIe siècle, il viendrait du terme "Gothalanie", amalgame de Godos (Goths) et d'Alanos (Alains); ou bien d'un héros éponyme, Otger Catalo.

Depuis le XVe siècle, dans certains territoires des zones catalanophones (principalement ceux incorporés au sein du royaume d'Espagne), la langue catalane a subi l'influence du castillan (l'espagnol moderne), comme en témoignent de nombreux doublets (cercar / buscar, restar / quedar, vós / vostè, etc.). Il est cependant faux de le présenter comme un dialecte de l'espagnol, les deux langues ayant des origines clairement distinctes.

Exemples :

- 1 Mot Français - 2 Traduction - 3 Prononciation orientale (p. ex. central) - 4 Prononciation occidentale (p. ex. valencien) :

1 terre 2 terra 3[ˈtɛrə] 4[ˈtɛra]
ciel cel [sɛɫ] [sɛɫ]
eau aigua [ˈajɣwə] [ˈajɣwa]
feu foc [fɔk] [fɔk]
homme home [ˈɔmə] [ˈɔme]
femme dona [ˈdonə] [ˈdɔna]
manger menjar [mənˈʒa] [menˈdʒa(r)]
boire beure [ˈbɛwɾə] [ˈbewɾe]
grand gran [gɾan] [gɾan]
petit petit / xicotet [pəˈtit] / [ʃikuˈtɛt] [peˈtit] / [tʃikoˈtet]
acheter comprar [kumˈpɾa] [komˈpɾa(r)]
nuit nit [nit] [nit]
jour dia / jorn [ˈdiə] / [ʒorn] [ˈdia] / [dʒɔrn]
anglais anglès / anglés [əŋˈglɛs] [aŋˈgles]
pourquoi per què [pərˈkɛ] [perˈke]
Valence València [bəˈɫɛnsiə] [vaˈɫensia]

Quelques mots français d'origine catalane :

sardane (sardana), ─ abricot (albercoc) lui-même emprunté à l'arabe (al-barquq أَلْبَرْقُوق), qui l'avait pris au grec (πραικόκιον), lequel l'avait emprunté au latin, ─ aubergine (albergínia) lui aussi emprunté à l'arabe (al-bâdindjân), qui l'avait pris au perse, lequel l'avait pris à l'Inde, ─ baraque (barraca)…

- Source : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/970406

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Article Wikipedia :

Le catalan (en catalan : català) est une langue romane, parlée par environ 10 000 000 de personnes dans d'anciens territoires de la couronne d'Aragon : en Catalogne, dans la Communauté valencienne (où on le nomme traditionnellement valencien, valencià), aux Îles Baléares, dans une petite partie de l'Aragon (la Franja de Ponent), en Andorre, dans la majeure partie des Pyrénées-Orientales et à Alghero en Sardaigne. Il est issu du latin vulgaire introduit au IIe siècle av. J.-C. par les colons romains au nord-est de la péninsule Ibérique et au sud de la Gaule narbonnaise. Il partage des caractéristiques, notamment morphologiques et syntaxiques, avec les langues ibéro-romanes, tandis que ses traits phonétiques et une partie de son lexique le rapprochent du groupe gallo-roman. Il est notamment particulièrement proche de l’occitan, en particulier son dialecte languedocien, avec lequel il partage une même origine et une tradition littéraire ancienne.

Depuis 1993, il est la seule langue officielle de la principauté d'Andorre. Depuis la Transition démocratique espagnole et la mise en place de l'État des autonomies, le catalan est reconnu comme langue co-officielle avec le castillan dans les principaux territoires d'Espagne où il est parlé.

Le catalan est constitué de divers dialectes (on en a recensé jusqu'à 21), qui restent néanmoins très proches et largement inter-compréhensibles. On distingue traditionnellement deux grands blocs dialectaux : le bloc oriental d'une part, qui comprend le catalan central, parlé à Barcelone et à Gérone, le catalan insulaire, parlé dans les îles Baléares et le roussillonnais, parlé dans les Pyrénées-Orientales ; et d'autre part le bloc occidental, regroupant le catalan nord-occidental, parlé dans les régions occidentales de Catalogne ainsi qu'en Andorre, et le valencien.

La langue catalane dispose de deux principaux standards : le standard général contrôlé par l'Institut d'Estudis Catalans, basé sur l'orthographe et les normes établies par Pompeu Fabra, et celui régi par l'Académie valencienne de la langue, limité à la Communauté valencienne et qui prend pour base les Normes de Castellón, établies en 1932, reprenant les normes de Fabra mais adaptées aux principaux traits distinctifs des modalités valenciennes.

- Classification :

Le catalan appartient à la branche romane occidentale des langues indo-européennes. Son classement plus précis au sein des langues romanes est néanmoins variable selon les sources consultées et n'est pas exempt de débats voire de polémiques. Ainsi, il est extrêmement proche de l'occitan (du groupe gallo-roman, selon la classification traditionnelle) et partage également des traits importants avec le castillan (langue ibéro-romane).

Le catalan fait son apparition au sein de la famille gallo-romane et le catalan littéraire du XIIe siècle est profondément influencé par la langue des troubadours, sorte de koinè d'occitan alors connue sous la dénomination de « provençal » ou « limousin ». Toutefois, il reçoit à partir du XVe siècle une forte influence ibéro-romane accrue pour des raisons politiques (union de la Couronne de Castille et de la Couronne d'Aragon). Dans Gramàtica del català contemporani (2002), le catalan est classé dans les langues romanes occidentales, comme un intermédiaire entre les groupes gallo-roman et ibéro-roman. D'autres études récentes classent le catalan dans le diasystème occitano-roman.

Certaines positions, en particulier au sein de l'école linguistique occitane, tendent à inclure le catalan comme dialecte de l'occitan, sur la base d'une similitude générale et d'une tradition littéraire communes. Certains pères de la romanistique, comme Wilhelm Meyer-Lübke ou Friedrich Christian Diez, incluaient ainsi le catalan comme élément de l'ensemble occitan.

- Caractéristiques :

La langue catalane présente des traits (communs ou différentiels) qui la caractérisent au sein des langues romanes. Les caractéristiques présentées ci-dessous sont quelques-unes des importantes évolutions historiques du latin dans la consolidation du catalan.

- Vocalisme :

- Trait commun avec le groupe gallo-roman :

Chute des voyelles atones finales à l'exception de -A (MURU-, FLORE- → mur [muɾ], flor [flɔ]/[flɔɾ] ; occitan mur [myɾ]/[myʁ], flor [flu] ; français mur [myʁ], fleur [flœʁ]) ; ce trait l'oppose au groupe ibéro-roman, qui conserve les voyelles finales à l'exception de -E (muro mais flor en castillan et en portugais) ou italo-roman qui les conserve toutes (muro, fiore en italien). Derrière certains groupes consonantiques, la syncope est compensée par l'ajout d'un e final épenthétique (amuï en français standard moderne) : TEMPLU > temple.

Trait commun avec l'occitan :

Importance des diphtongues et nombreux mots monosyllabiques ([aj] rai, [ej] rei, [aw] cau, [ew] beu, [ow] pou, etc.)

Trait commun avec le groupe ibéro-roman :

Conservation du u latin (catalan oriental lluna [ˈʎunə], catalan occidental lluna [ˈʎuna/ɛ] ; ce trait l'oppose au gallo-roman : occitan luna [ˈlynɔ], français lune [lyn]).

- Traits qui l'opposent à l'occitan :

Réduction de la diphtongue AU en o ouvert [ɔ] (CAULIS, PAUCU- → col, poc ; occitan : caul, pauc) et de AI en e fermé.
Existence de mots proparoxytons (accentués sur l'antépénultième syllabe), bien que peu nombreux (principalement des mots savants et certaines formes verbales) ; trait commun avec le castillan. L'occitan niçard a seul maintenu d'anciens proparoxytons.

Trait caractéristique du sud de l'ensemble roman occidental (languedocien méridional et groupe ibéro-roman) :

Le groupe -ACT- devient -ET (LACTE-, FACTU- → *lleit, *feit → llet, fet ; castillan : leche, hecho).

Autre trait (commun avec le portugais) :

Absence de diphtongue (maintien de la prononciation ouverte) des voyelles toniques Ĕ et Ŏ (voyelles brèves en latin) du latin vulgaire : [ɛ] et [ɔ] respectivement (TERRA → terra [ˈtɛrə]/[ˈtɛra/ɛ] ; FOCU- → foc [ˈfɔk]). Ce trait l’oppose au castillan (qui diphtongue dans tous les cas) et au français (qui diphtongue dans le cas où la syllabe finale est ouverte). En occitan le phénomène est affecté de nombreuses variations dialectales.

- Consonantisme :

- Trait commun à toutes les langues romanes modernes :

Fricatisation de C et G devant E ou I : /k/ + [e], [i], [j] → *[ts] → [s] ; CAELU- → cel [ˈsɛɫ] (occitan : cèl [ˈsɛɫ] ; castillan : cielo [ˈθjelo]/[ˈsjelo] ; français : ciel [ˈsjɛl] ; portugais : céu [ˈsɛw] ; italien cielo ['tʃɛlo] ; roumain cer ['ʧer]) ; /g/ + [e], [i], [j] → [dʒ] → [ʒ]/[dʒ] ; GELU- → gel [ˈʒɛɫ]/[ˈdʒɛɫ] → [dʒ] → [ʒ]/[dʒ] ; GELU- → gel [ˈʒɛɫ]/[ˈdʒɛɫ] (occitan : gèl [ˈdʒɛɫ]).

- Trait commun avec le domaine roman occidental :

Voisement des occlusives sourdes intervocaliques5 : -P-, -T- et -C- > -b-, -d-, -g- (CAPRA, CATENA, SECURU- → cabra, cadena, segur ; castillan : cabra, cadena, seguro ; italien [roman oriental] : capra, catena, sicuro)

Traits communs avec le gallo-roman :

Maintien des groupes initiaux PL-, CL-, FL- (PLICARE, CLAVE-, FLAMMA- → plegar, clau, flama ; occitan identique ; français : « plier », « clef », « flamme »). Ce trait l'oppose au groupe ibéro-roman (castillan : llegar, llave, llama ; portugais : chegar, chave, chama).
Liaison et voisement des consonnes sourdes finales lorsque le premier phonème du mot suivant est une voyelle ou une consonne sonore, par exemple (prononciation en valencien général) : els homes [eɫs] + [ˈɔmes] → [eɫˈzɔmes] ; peix bo [ˈpe(j)ʃ] + [ˈbɔ] → [ˈpe(j)ʒˈβɔ] ; blat bord [ˈblat] + [ˈboɾt] → [ˈbladˈboɾt].

Traits communs avec le languedocien :

Chute du -N intervocalique devenu final à la suite de l'apocope de la voyelle finale (PANE-, VINU- → pa, vi) ; trait absent du gascon et du provençal. À la différence du languedocien toutefois, les pluriels conservent cette consonne (sauf en roussillonais) : pans, vins.
Dévoisement des consonnes sonores finales : verd [t], àrab [p].
Chute de r final (sauf en valencien), notamment dans les infinitifs. Ce trait est commun à l’ensemble du domaine occitan. Seul le valencien a maintenu ce trait archaïque.

- Traits spécifiques :

Le -D- intervocalique devenu final donne -u : PEDE →peu
En position finale, -CE, -CI →-u (CRUCE- →creu)
Vocalisation en -u [w] des terminaisons en -TIS des flexions verbales de deuxième personne du pluriel : MIRATIS → miratz → mirau → mirau/mireu.
Chute de /z/ et /s/ intervocaliques prétoniques (RATIONEM, RECIPERE, COQUINAM, SPATIUM, SERVITIUM, VICINUS > raó, rebre, cuina, espai, servei, veí ; castillan razón, recibir, cocina, espacio, servicio, vecino ; occitan rason, recebre, cosina, espaci, servici, vesin).

Nombreuses palatalisations (que l'on retrouve de façon éparse dans les autres langues romanes) :

Palatalisation de L- initial (LUNA, LEGE → lluna, llei), trait commun avec l'astur-léonais.
Palatalisation de -is- [jʃ]/[ʃ] issu de -X-, SC- (COXA, PISCE- → cuixa, peix). On retrouve ce trait en gascon (où la palatale résultante est notée sh) et dans le parler de Foix (languedocien de transition vers le gascon).
/j/ → *[dʒ] → [ʒ]/[dʒ] ; IACTARE → gitar [ʒiˈta]/[dʒiˈta(ɾ)].
-ly-, -ll-, -c'l-, -t'l- → ll [ʎ] ; MULIERE- → muller ; CABALLU- → cavall ; AURICULA → *oric'la → orella ; UETULU- → *vet'lu → vell. On retrouve ce trait en occitan, hormis dans les cas où le groupe s'est retrouvé en position finale, où il a donné [l] (noté lh dans tous les cas : cavalh, vièlh, aurelha > [kaˈβal], [ˈbjɛl], [awˈɾeʎo]). Dans certains cas comme villa → vila, la géminée s'est simplifiée.
-nn-, -ni-, -gn- → ny [ɲ] ; ANNU- → any, LIGNA → llenya (comme en castillan : año, leña, ainsi qu'en occitan dans le cas où le groupe est resté intérieur : lenha [ˈleɲo] mais an [ˈan]).

D'autres traits que l'on retrouve de façon éparse dans le domaine roman sont :

Réduction des groupes consonnantiques -MB-, -ND→ -m-, -n- (CAMBA, CUMBA, MANDARE, BINDA> cama, coma, manar, bena), comme en gascon et en languedocien méridional.
Présence de géminées : setmana [mm], cotna [nn], bitllet [ʎʎ], guatla [ɫɫ], intel·ligent [ɫɫ]>[ɫ]. À l'exception de [ʎʎ], qui est particulier au catalan, on ne retrouve ces géminées qu'en occitan et dans les variétés italiques.

- Morphologie :

- Au niveau morphologique on peut relever :

Marque des pluriels masculins par le suffixe -os derrière consonne (phénomène d'origine médiévale, à l'origine, le morphème était -es comme en occitan général).
Multiplicités des formes et de combinaisons de pronoms personnels.
Existence d'un pronom objet neutre "ho" (comme en occitan).
Contraction de combinaisons "préposition + article" (comme en français et en occitan) : a + el/els → al/als ; de + el/els → del/dels.
Existence , comme en italien, en occitan et en français, de pronoms personnels et adverbiaux "hi" et "en".
Restes d'accord entre le participe-passé et l'auxiliaire dans les temps composés.
Existence d'un couple ésser/estar, analogue au castillan. Les usages sont néanmoins très variables selon les dialectes.
Les substantifs catalans sont, à de rares exceptions près, issus de l'accusatif latin, comme dans les autres langues romanes occidentales. Le pluriel est par conséquent marqué par s. Il existe des cas de constructions de pluriels analogiques.
Les formes réduites des possessifs mon/ma/mos/mes, ton/ta/tos/tes et son/sa/sos/ses sont archaïques ou dialectales (valencien, notamment central, nord-occidental) et ont été supplantées par les formes avec article el meu, el teu, el seu, etc.
Maintien des formes des trois degrés de démonstratifs : aquest/est, aqueix/eix, aquell.
En Catalogne, le couple prépositionnel "per" (cause) / "per a" (but) est réduit à "per", ce qui n’est pas sans poser de problème d'usage à l'écrit. L'opposition est maintenue avec vitalité en valencien.

- Morphologie verbale :

Il existe trois groupes de verbes en catalan : -ar, -er/-re et -ir, les deux derniers présentant de grandes irrégularités. Les deux principaux groupes productifs sont le premier groupe (-ar) et les verbes du troisième groupe dits inchoatifs (terminaisons de troisième personne en -eix [ˈeiʃ]). Le deuxième groupe rassemble moins de 100 verbes.

Sauf très localement, le seul auxiliaire employé dans l’actualité est haver. En catalan médiéval, on trouve néanmoins "ésser" dans les constructions pronominales et avec certains verbes intransitifs, comme en français et en occitan.

La construction d'ascendance médiévale « anar + infinitif », propre au catalan, a pratiquement supplanté les formes de passé-simple issues du parfait latin. Le passé-simple est néanmoins maintenu en baléare et partiellement en valencien, notamment central.

Dans l’actualité, il existe d'importantes divergences dialectales dans la morphologie verbale de la langue, et cela n'est pas sans poser de problèmes de compatibilité notamment dans le cas du valencien.

Citons en exemple les terminaisons de la première personne du singulier au présent de l'indicatif :

Absence de terminaison (cant), forme ancienne propre du catalan, conservée en baléare et alguérois.
o (canto), prononcé [u] en central et [o] en nord-occidental, en Catalogne.
e > [e] (cante) en valencien.
i (canti) en roussillonnais.

En valencien, ce sont les formes du subjonctif imparfait en -ra qui se sont imposées, sous doute sous l'influence du castillan, contre les formes en -és, semble-t-il plus étymologiques.
Syntaxe

Le catalan se caractérise, comme le castillan bien que de façon moins prononcée, par la grande liberté de l'ordre syntaxique et pratique facilement l'inversion du sujet. L'usage de la préposition a devant les compléments personnels, comme en castillan, n'est pas normatif mais est présent localement et dans des documents anciens5.

L'adjectif qualificatif est généralement placé après le substantif mais peut néanmoins être devant avec une valeur stylistique.

Lexique :

Une caractéristique importante du catalan au niveau lexical, qui le différencie nettement du groupe ibéro-roman, est un fond lexical ancien gallo-roman, qui le rapproche fondamentalement de l'occitan. Pour de nombreux termes de la vie courante, le catalan retient des formes latines modernes, là où le castillan et le portugais utilisent des formes plus archaïques.

On remarque que lorsque le catalan partage un étymon avec les langues ibériques, on retrouve en général le même en occitan.

Le lexique catalan inclut de nombreux arabismes, issus des contacts séculaires entre la Catalogne et Al Andalus, particulièrement en valencien5. Bon nombre d’arabismes et mozarabismes ont été transmis par l'intermédiaire de l’aragonais.

De nombreux termes adaptés du latin ou du grec ancien ont été introduits dans la littérature catalane par Raymond Lulle (1232-1315).

Les deux blocs dialectaux du catalan, basés sur le traitement différencié des voyelles atones, présentent également un lexique spécifique5. Nombreux sont les cas où un terme généralisé en valencien différent du terme oriental se retrouve également dans les zones méridionales et occidentales du bloc occidental (en particulier dans la frange d'Aragon).

Le catalan insulaire présente de nombreux archaïsmes.

Le valencien, notamment sa variante centrale, mais également le parler de la Frange d'Aragon sont marqués par un important taux d'emprunts au castillan (hasta au lieu de fins, abuelo pour avi, etc.). Les variantes catalanes n'en sont néanmoins pas démunies, mais la politique de normalisation linguistique très volontariste de la Generalitat a permis de faire reculer certains hispanismes très anciens, notamment dans les grandes zones urbaines. Bien souvent, la variante autochtone et l'emprunt persistent dans les usages comme synonymes.

- Écriture et orthographe

Le catalan utilise l'alphabet latin enrichi de digrammes, de signes diacritiques (accent aigu, accent grave, point médian dans le digramme l·l (appelé : ela geminada), cédille sous c, tréma) et de lettres diacritiques (u après g et q, i devant x et g). Il existe de nombreuses diphtongues, représentées par des paires de voyelles.

L'alphabet est le suivant :
a (à), b, c (ç), d (dj), e (é, è), f, g (gu, ig), h, i (í, ï), j, k, l (ll, l·l), m, n (ny), o (ó, ò), p, q (qu), r (rr), s (ss), t (tg, tj, tx), u (ú, ü), v, w, x (ix), y, z

Les lettres entre parenthèses sont les variantes possibles (avec diacritiques, dans des digrammes…) qui ne comptent pas comme lettres indépendantes. On classe les voyelles portant un accent aigu après les simples et avant celles portant le grave puis le tréma.

Prononciation :

Chaque mot renferme une voyelle tonique. Une syllabe contenant une voyelle accentuée graphiquement est tonique. Si le mot ne contient pas d'accent graphique, la syllabe tonique est celle contenant la dernière voyelle dans le cas des mots terminés par une consonne sauf s, et celle contenant l'avant-dernière voyelle dans les autres cas (mots terminés par une voyelle ou s).

Voici la prononciation générale du catalan centrée sur les principales différences par rapport au français (il existe néanmoins de nombreuses variantes dialectales pour la prononciation des voyelles atones) :

s dur, c devant e ou i, ou s sont prononcés chuintés, plus sifflants qu'en français, comme en castillan ou en occitan standards.

u prononcé comme ou en français. Exemples : vingut (venu) [biŋ'gut] ou [viŋ'gut], bufar (souffler) [bu'fa(ɾ)].

o est prononcé [o] ou [ɔ] lorsqu'il est tonique. Dans les autres cas, il est prononcé généralement [u] en dialecte oriental (comme u), sauf en majorquin où, comme en occidental, il est prononcé [o]. Il existe toutefois des exceptions. S'il porte l'accent aigu, il est tonique et prononcé [o] et s'il porte l'accent grave, il est tonique et prononcé [ɔ]

e est prononcé [e] ou [ɛ] lorsqu'il est tonique. S'il porte l'accent aigu il est tonique et prononcé [e] et s'il porte l'accent grave il est tonique et prononcé [ɛ]. Dans certains cas toutefois, è est prononcé [e] en dialecte occidental et [ə] (tonique) en baléare. S'il est atone, e il se prononce [e] en dialecte occidental et [ə] en oriental.

a est prononcé [a] en dialecte occidental. Il est prononcé [a] lorsqu'il est tonique et [ə] dans les autres cas en dialecte central. Dans une bonne partie du domaine nord-occidental, a atone final est prononcé [ɛ] lorsqu'il marque le féminin26.

h : toujours muet, même après un c dans certains noms propres. Par exemple dans Bosch ['bɔsk].

l : plus vélaire qu'en français, proche du « l sombre » anglais ou du l dur russe, particulièrement à la fin d'un mot. Par exemple : central [sən'tɾaɫ].

ll prononcé comme une consonne spirante latérale palatale voisée ʎ ; ce phonème tend dans certains dialectes à disparaître au profit de j (voir yodisation)

tll : l palatal doublé : batlle (maire) ['baʎʎə].

l·l (l géminé) : double l, souvent simplifié en [l] dans le langage parlé. Exemples : col·lega (collègue) [kul'lɛɣə], intel·ligent [intəlli'ʒen].

m et n n'entraînent pas de nasalisation de la voyelle située devant et sont toujours prononcés (sauf exceptions), à la différence du français : món (monde) [mon], rampa (rampe) ['rampə].

ny (n palatal) : comme le gn français, le nh portugais ou occitan ou le ñ castillan : juny (juin) [ʒuɲ], Catalunya (Catalogne) [kətə'luɲə], Perpinyà (Perpignan) [pərpi'ɲa].

r : battu entre deux voyelles, ou précédé d'une consonne et suivi d'une voyelle (ɾ). Exemples : pera (poire) ['pɛɾə] crema ['kɾemə]. Le r est roulé dans les autres cas –entre deux voyelles, on utilise le digramme rr– (r). Exemples : ruïna [ru'inə], Perpinyà [pərpi'ɲa], torre (tour) ['torə]. Cette prononciation rejoint celle du castillan et celle traditionnelle de l'occitan. En position finale, il est le plus souvent ammuï (sauf en valencien).

b, d et g sont dévoisés et prononcés [p], [t], [k] en position finale.

ig : se prononce tch en fin de mot dans la plupart des dialectes. Exemples : puig (montagne) [puʧ], mig (demi) [miʧ], sauf exception : càstig (châtiment) ['kastik].

x : se prononce souvent [ʃ] (comme ch français), parfois [ʧ] (surtout à l'initiale) :caixa (caisse) ['kaʃə] (oriental). Il est prononcé [ks] dans certains cas : fixar [fi'ksa].

ai, au, ei, eu, oi, ou sont des diphtongues en catalan, ne pas confondre avec les « fausses diphtongues » du français : peu (pied) [pɛw], rei (roi) [rej], taula (table) ['tawlə], bou (bœuf) [bɔw].

La prononciation reste indicative, on observe de nombreuses variations dans le traitement des voyelles atones.

- Statut et diffusion :

Interdit en public sous Franco (discours, documents, livres, théâtre…), il souffrit d'une sévère censure dans la diffusion de ses écrits, en particulier dans la première phase du régime franquiste (environ jusqu'en 1960). Depuis la nouvelle constitution espagnole de 1978, cette langue est redevenue officielle en Catalogne, aux Îles Baléares et dans la Communauté valencienne (sous la dénomination de valencien) à égalité avec le castillan (et l'aranais, variété de gascon, au Val d'Aran). On trouve en Catalogne une abondante littérature rédigée en catalan, issue d'auteurs catalanophones ou de traductions. De même, la signalisation routière est en catalan, seulement doublée en castillan sur les axes autoroutiers. Dans les universités catalanes, la grande majorité des cours sont donnés en catalan. La plupart des thèses sont également soutenues en catalan. D'autres sont soutenues en castillan et une part non négligeable en anglais, toujours selon la base du volontariat du candidat.

La télévision (CCRTV (ca)) est diffusée en catalan sur TV3 depuis 1981 ainsi que sur d'autres canaux publics : en analogique sur Canal33, chaîne culturelle et sportive, et K3/300 chaîne infantile et séries, mais sur la TDT (TNT), K3 et 300 sont séparées et s'y rajoute une chaîne d'information continue 3/24, une chaîne pour enfants et adolescents Canal Super3 et une chaîne interactive. À Valence, il existe aussi Canal 9, Punt 2, et en Andorre, Andorra TV.
S'y rajoutent des chaînes privées comme Flaix TV, Pirineus TV, Barcelona TV, 8tv, Urbe TV, Canal Català, 25 tv ou encore Localia. De très nombreuses radios sont émises en catalan : publiques catalanes (Catalunya Ràdio, Catalunya Música, Catalunya Informació, iCat FM) ou espagnole (Ràdio 4), ou privées (RAC 1, RAC 105), Flaix FM, Flaixbac, etc.). Tous ces programmes sont disponibles en Roussillon et Cerdagne où s'y rajoute une chaîne de radio Ràdio Arrels de Perpignan qui émet depuis 1981 (plus ancienne radio française à émettre exclusivement dans une langue autre que le français).
Usage international de la langue
Un magasin du grand bazar d'Istanbul affiche que l'on parle catalan dans cette boutique.

Une demande de reconnaissance du catalan comme langue officielle a été effectuée par le gouvernement espagnol en 2004 auprès de la Commission européenne.

Depuis décembre 1990, le catalan figure parmi les langues de diffusion des textes basiques de l'Union européenne et le droit d'en faire usage auprès de certaines administrations de l'Union est reconnu depuis 2006.

La Charte en faveur du catalan :

Lors de la session du 10 décembre 2007, le Conseil général des Pyrénées-Orientales a approuvé la « Charte en faveur du catalan », par laquelle le département s'engage à veiller à la promotion, au développement et à la diffusion de la langue et la culture catalanes.

Le département des Pyrénées-Orientales a mis en place des panneaux de signalisation routière bilingue français/catalan sur les routes départementales sous sa responsabilité.

- Quelques mots français d'origine catalane :

Abricot (albercoc), lui-même de l'arabe al barkuk.
Aubergine (albergínia) lui-même emprunté à l'arabe (al-bâdindjân), qui l'avait pris au perse, lequel l'avait pris à l'Inde.
Bandoulière (bandolera), mot catalan.
Baraque (barraca), terme catalan transmis par l'intermédiaire de l'occitan.
Espadrille (espardenya), terme catalan transmis par l'intermédiaire de l'occitan.
Mousse (marine) (mosso), lui-même emprunté au castillan mozo.


Source : Wikipédia (lien de l'article > http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalan )


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